QcGoldtech fait des vagues dans l’industrie du cannabis… Ses produits se vendent bien mais Yvan Delorme, le propriétaire, veut trouver des nouveaux débouchés pour ses produits. Dès l’automne 2022, QcGoldtech désire vendre dans le ROC (Rest Of Canada) sa nouvelle marque Fleurs de l’ile en collaboration avec Velvet Management. Le patron de Velvet, Vianney Aubrecht, estime que l’offre de QcGoldtech est complémentaire à son portfolio canadien:
L’arrivée de QcGoldtech parmi les clients que nous représentons à travers le Canada représente pour nous un atout stratégique important.
Cette nouvelle a fait l’objet d’un communiqué et d’un article publié le 20 juillet 2022 dans le journal Le Droit sous la plume de Benoit Sabourin.
La déclaration du PDG de QcGoldtech, Yvan Delorme, est inhabituelle. On peut recenser au moins une quinzaine de producteurs autorisés qui exportent déjà dans une ou plusieurs autres provinces canadiennes.
Le communiqué revendicateur
Alors en quoi la sortie de M. Delorme sonne-t-elle la cloche de la fin de la récréation de la relation paisible entre la SQDC et l’industrie québécoise du cannabis? Voilà le paragraphe qui signale la fin de la lune de miel entre les deux partenaires historiques:
Notre seul client actuel, la SQDC, a démontré maintes fois qu’elle n’était pas là pour favoriser l’industrie québécoise du cannabis et ses membres n’auront d’autre choix que de faire comme nous, et proposer aussi leurs produits sur les autres marchés canadiens, bien plus accueillants en terme commercial. Et nous serons là pour les seconder.
Pour en savoir plus sur les intentions et le motivation du PDG de QcGoldtech, j’ai rejoint son DGA, M. Alain Legault qui a accepté
de répondre à mes questions.
Les précisions du DGA, M. Alain Legault
Pourquoi QcGoldtech s’associe à Velvet pour conquérir le marché canadien? Quelle est la nature de votre partenariat avec Velvet?
Tant de leur côté que du nôtre, le « fit » était bon.
Premièrement, Velvet est une entreprise québécoise. Ce qui était important pour nous.
De plus, nous avions besoin d’un département de vente auprès des différentes agences provinciales et les nombreuses boutiques privées que l’on retrouve dans les autres provinces du Canada. En créer un de toute pièce aurait demandé temps et argent, et en ces temps de pénurie de main-d’œuvre, le défi aurait été énorme.
Velvet, grâce à son expérience avec sa maison mère Dandurand, possédait déjà cette expertise et un bon réseau de représentants déjà basé dans les provinces.
De plus, notre offre de produits représentait un bon complément vis-à -vis l’ensemble des produits qu’ils représentaient déjà .
M. Delorme affirme que … la SQDC, a démontré maintes fois qu’elle n’était pas là pour favoriser l’industrie québécoise du cannabis… Que voulait dire M. Delorme précisément? Le monopole n’est pas un obstacle dans d’autres provinces… Vous pouvez partager des exemples?
À maintes reprises, le président actuel de la SQDC, mais aussi ses prédécesseurs, ont spécifié que leur mandat n’était pas de favoriser l’émergence d’une industrie du cannabis québécoise et encore moins de la soutenir activement.
Beaucoup de provinces favorisent ouvertement leurs producteurs locaux en réduisant, par exemple, la marge de profit qu’ils prennent sur les produits de leur province ou encore en limitant le nombre de magasins disponibles pour des produits hors province.
Au Québec, la SQDC a mis en place l’appellation Cultivé Québec. Pour y avoir accès, un producteur doit faire 65% de sa récolte au Québec. C’est peu!
Rien sur le fait d’avoir son siège social au Québec, d’être financé par des intérêts québécois, de ne pas être une filiale d’une autre compagnie hors Québec, de transformer ses produits au Québec, et plus…
Bref nous sommes bien loin de la reconnaissance que la SAQ fait aux artisans québécois! Un monopole tout comme la SQDC… et très proche de ce dernier!
https://www.saq.com/fr/espace-quebec VS https://www.sqdc.ca/fr-CA/connaitre-le-cannabis/cultive-Quebec
(Pour illustrer ses propos, M. Legault propose deux liens)
L’herbe est plus verte dans le ROC (Rest Of Canada)?
Plus loin dans le communiqué, évoquant l’industrie québécoise du cannabis, M. Delorme affirme que … ses membres n’auront d’autre choix que de faire comme nous, et proposer aussi leurs produits sur les autres marchés canadiens, bien plus accueillants en terme commercial… Alors comment QcGoldtech a-t-elle été accueillie dans le ROC? L’herbe est donc plus verte chez nos voisins canadiens?
Pour l’instant, nous en sommes au développement de nos ententes avec les autres provinces. Velvet et notre équipe n’y travaillent que depuis juillet faut-il le souligner. Mais déjà des résultats émergent et nous devrions être en mesure d’annoncer nos premiers produits en vente sur les tablettes hors Québec d’ici le début septembre.
Depuis sa création, les ventes de QcGoldtech progressent dans plusieurs catégories de produits. Est-ce que vous pouvez nous faire un portrait à jour de l’entreprise?
- Entrée à la SQDC en février 2021 avec 4 produits.
- Plus de 20 produits sur le WEB et en succursale à la fin de 2021.
- Avec le nouveau planigramme de la SQDC, QcGoldtech aura 18 produits en succursale et 17 sur le WEB.
- 2 usines dans la Petite Nation et emploi.
- Près de 130 employés dont une trentaine d’employés saisonniers (Québécois et travailleurs étrangers) pour la plantation, la culture et la récolte de nos plants à notre installation extérieure sur une île sur le Saint-Laurent.
- En 2022, plus de 110 000 plants qui seront récoltés comparativement à 40 000 plants en 2021.
- La moitié de la production sera pour nos clients aux Québec et le reste pour le ROC (Rest Of Canada).
- QcGoldtech se concentre sur le marché du pré-roulé et du moulu mais aussi des huiles.
- L’Alaskan Ice a longtemps trôné au sommet du palmarès des meilleurs vendeurs en 3,5 gr. Il sera d’ailleurs de retour dès décembre.
- L’huile THC est depuis sa sortie le 3e meilleur vendeur, tandis que notre PR French Cookies est numéro 1 depuis plusieurs mois.
Un leadeur qui finance les études de ses employés!
QcGoldtech n’a pas attendu la publication de son communiqué pour se présenter comme un leadeur de l’industrie. Où en sont rendus les projets suivants : Centre d’études des procédés chimiques du Québec du Collège de Maisonneuve, ententes préalables avec l’Université de Montréal, étude terrain sur les effets à long terme d’un traitement à base de cannabinoïdes (CBD), le Parcours Louis-Joseph-Papineau, etc. ?
QcGoldtech se fait un devoir de soutenir les organismes de son milieu en les soutenant monétairement ou de manière bénévole.
De plus, QcGoldtech soutient l’emploi local et tient à s’assurer que l’ensemble de ses employés puissent être traités équitablement comme des membres à part entière de la grande famille et ce, qu’ils soient issus des communautés locales ou de l’étranger comme la plupart des travailleurs saisonniers.
QcGoldtech offre ainsi à tous ses employés qui le souhaitent de pouvoir financer leurs études, tout en leur offrant la possibilité de grandir avec l’entreprise.
Afin de répondre aux besoins de recherche des institutions d’enseignement supérieur, nous développons un laboratoire à même nos installations de Saint-André-Avellin. On le sait, l’obtention de licence par Santé Canada est un processus long et parfois difficile, nous sommes en attente depuis près d’un an de notre licence recherche qui viendrait compléter nos atouts.
M. Delorme affirme dans le communiqué : Et nous serons là pour les seconder. Qu’entend faire QcGoldtech pour seconder les PA québécois, on peut penser aux microproducteurs, dans leur quête de nouveaux marchés?
QcGoldtech croit à son rôle de grand frère dans l’industrie et désire jouer ce rôle en soutenant les plus petits et en partageant ses apprentissages, quelque chose que nous aurions bien aimé à nos débuts.
Puisque l’entreprise est intégrée verticalement, de la production, à la transformation à la distribution, nous avons récemment contacté tous les producteurs québécois (LP ou Micro) afin de leur faire profiter, a des coûts plus que raisonnables, de nos installations et de notre expertise tant en Assurance Qualité qu’avec les demandes de Santé Canada.
De plus, nous avons offert aux micros la possibilité de créer leur propre marque qui serait distribuée par nous auprès de la SQDC et , pourquoi pas, via notre partenariat avec Velvet, à travers le pays.