Juste Feu est un microproducteur québécois qui a installé son usine de production à Lachute dans les Laurentides. Les propriétaires Julien Raymond et Philippe Bédard produisent le fameux Runtz bio sous la marque Hatrick qui est disponible à la SQDC.
C’est la règlementation fédérale qui détermine la taille de la surface de production des producteurs autorisés canadiens. Il y a deux types de licences octroyées par Santé Canada : standard ou microculture. Contrairement au terme microbrasserie dont la définition n’est pas clairement définie par la règlementation, le microproducteur doit respecter un cahier de charge précis :
Le titulaire d’une licence de microculture respecte les exigences suivantes : a) délimiter clairement un espace d’une superficie totale d’au plus 200 m2 dans lequel doivent se trouver toutes les plantes de cannabis, y compris toutes les parties de celles-ci; b) ne cultiver, multiplier ou récolter les plantes de cannabis que dans cet espace.
Les détails de l’agrandissement
Bon Stock a pu discuter quelques minutes avec Julien Raymond qui est aussi le maitre cultivateur de l’entreprise. Voici ce que nous avons appris:
- Juste Feu opère un bâtiment fonctionnel de 1500 p2 dont 440 p2 sont en floraison.
- Le nouveau bâtiment, de taille identique, permettra de doubler la production.
- Un troisième bâtiment pourrait apparaitre plus tard pour maximiser la licence de microproduction (2153 p2 = 200 m)
Julien a confirmé que Juste Feu a également progressé dans sa recherche d’autonomie en obtenant deux nouvelles licences pour compléter son statut de microproducteur innovant :
- Licence de microculture
- Licence de vente à des fins médicales
- Licence de microtransformation
Le futur de l’industrie du cannabis?
Assistons-nous au début de la transformation du secteur de la microproduction de cannabis au Québec? Est-ce que l’intégration verticale du processus de production est la nouvelle voie à suivre? Trop tôt pour le dire. Nos discussions régulières avec les acteurs de l’industrie confirment cependant que de plus en plus d’entrepreneurs ont décidé de prendre leur destin en main.
Comme les microbrasseries, les microproducteurs de cannabis créent des emplois, mais participent aussi financièrement directement au développement local. Dans le cas de Juste Feu, uniquement pour le bâtiment #2 dans son état actuel, on parle d’un investissement substantiel qui percole localement dans les Laurentides. On peut imaginer l’impact des microproducteurs quand la «vente à la ferme» sera permise comme au Nouveau-Brunswick.
Si tout va comme prévu, Juste Feu terminera son deuxième bâtiment pour Noël.
Un dossier à suivre et pas juste pour les amateurs de produits bio.